18 Mai 2013
Toujours la même histoire : un nouveau poste frontière, un nouveau fuseau horaire, une nouvelle façon de conduire. Mais ce coup ci en express.
Je suis arrivé à Baku jeudi matin à l'aube pour faire mon visa kazak. Plus de 500 km en bordure du Caucase ont été parcourus en 5 jours. Tout ça, pour attendre dans cette capitale au goût européen et à l'odeur de pétrole. Je devrais avoir mon visa lundi ou mardi et il faudra alors attendre le bateau.
Quelques tours de manivelles en arrière...En Géorgie, je me suis arrêté visiter le 2 ième plus grand stockage de vin au monde. Il faisait chaud et pénétrer dans cette immense cave était nécessaire :-)
Ce sont 2 tunnels de 8 km de long qui furent construits par l'armée après la seconde guerre mondiale. Plus de poudre aujourd'hui, mais 25 000 bouteilles y sont stockées avec quelques milliers de futs (ukrainiens, le guide insistait sur l'origine). La méthode de vinification géorgienne est très différente de la nôtre. La fermentaton a lieu dans des jarres en terre cuite enfouies dans le sol et aucun ferment n'est utilisé. Les vins sont souvent très sucrés, d'autres piquent (ça se sont les fait-maison souvent offerts en bord de route...). Voici quelques photos :
Tunnel (dont on ne trouve pas la sortie...) de Kvareli
Le passage frontière a été très long. J'ai eu le droit à la fouille complète de mes sacoches. Egalement il voulait s'assurer que mon filtre à eau était bien un filtre.
10 min en Azerbaidjan et je comprends 2 choses :
- l'azéri est très semblable au turc, donc tout mon vocabulaire de base va me resservir.
- l'automobiliste azéri est très très dangereux.
Ce dernier point m'a beaucoup usé moralement sur cette traversée rapide. C'est réellement très dangereux et il faut constamment regarder derrière (un camion qui double un autre camion à mon niveau : il ne reste plus de place pour le vélo) et devant (ça double en face allégrement et un petit coup de klaxon pour dire que le bas côté est pour moi). Good luck, on m'avait prévenu...
Du coup les paysages sont un peu fades car j'ai la tête sur la route et non pas en l'air.
J'en profite tout de même sur certains passages : le Caucase est claffi de neige, beaucoup de sommets à plus de 4000m font office de frontière avec la Russie. Ce massif s'arrête presque brusquement 100 kilomètres avant Baku et se termine en plaine désertique.
Heureusement, l'accueil azéri est exemplaire. J'ai été quasiment invité tous les soirs à un repas où à dormir.
Les rencontres qui m'ont le plus touché ont été celles en bord de route dans les "boulangeries tandoori". Leur méthode pour cuire le pain est assez surprenante : il utilise un tandoor et viennent y coller le pain. Déjà en Géorgie on utilisait ce type de cuisson. Mais là les tandoors sont omniprésents en bord de route.
təndir çörək
Pour ceux qui partent de Grenoble à la bourre voici mon parcours à travers la Géorgie et l'Azerbaidjan.
C'est finalement une très bonne surprise "cette voie du nord".
J'ai passé il y a quelques jours le cap des 5000 km (Baku 5300 km depuis Palerme).
J'ai hâte de passer la mer Caspienne pour rejoindre la route de la soie. En Ouzbékistan, je compte passer par les célèbres comptoirs : Khiva, Boukhara et Samarcande.
En projetant le reste de mon parcours, il ne me reste "plus que" : 1000 km en terre ouzbèque, 1400 km dans le Pamir tadjik et 1200 km autour du grand lac kirghyze.
Voici un petit bilan technique de mi parcours :
- 2 attaches sacoches HS (ne pas chosir des Vaude tout le monde les casse sur du long parcours).
- 2 crevaisons, un pneu bien lacéré.
- 3 chaines, 1 K7 et 2 plateaux (bientôt) changés ; un corps de roue libre changé.
- 3 emissions d'ALDALF en retard.
- un compte en banque avec 1600€ en moins.
- plus de 1000 vues sur mon blog qui devient donc people.