Velosipedin seminar

Depuis la semaine dernière, l'Est ne s'est pas rapproché. Ou plutôt, je n'ai guère avancé.

Je suis toujours à Baku, mais avec mon visa kazakh en poche.

J'ai retrouvé Greg et Cyrielle (merci d'ailleurs à leurs familles d'avoir doublé le nombre de vues sur mon blog) et Mathieu et Mathilde (que j'avais croisés après la frontière Géorgienne).

Les 2 M roulent depuis 10 mois, se sont mariés à Istanbul, tiennent à apprendre une recette de chaque pays et sont d'une compagnie fort agréable.

Nous voilà donc une sacrée équipe de frenchies à attendre ce bout de radeau qui devrait nous faire traverser les 300 km de la Caspienne.

Cette attente est assez différente de ce que l'on peut lire des récits de cyclos. La vie à Baku se passe plutôt bien pour nous car nous avons sympathisé avec les membres d'une association qui "essaye" de promouvoir le vélo en ville.

"Essaye" est le mot juste car ici l'économie est bien fossile, même la monnaie azérie porte la formule chimique du méthane. L'Azerbaidjan vit et se développe grâce à ce cadeau empoisonné. Les pensées alternatives n'ont donc aucune place ici, mais ces jeunes se battent pour changer un peu la donne dans la capitale et ses environs.

Cette association s'appelle nature friends (https://www.facebook.com/NatureFriends). Depuis notre rencontre, tous les membres se démènent pour nous aider et nous ont permis de squatter leur bureau (un bivouac de rêve dans la vieille ville).

Pour les remercier, nous nous devions de faire quelque chose. Ce fut donc une présentation du vélo en France. Un bien grand sujet qui s'est simplement résumé en une présentaton des aménagements urbains pour les vélos, des pistes cyclables européennes (eurovélo 6) et du "pourquoi et comment" voyage t'on en vélo.

Un beau powerpoint en anglais ; c'est que le président nous mettait la press'. Une quinzaine de personnes étaient là.

Tous ces jeunes azéris rêvent de pouvoir sacocher un jour. Nous avons essayé de leur donner les bases et surtout de les encourager à faire le premier kilomètre qui est finalement le plus dur.

Après cette longue semaine d'attente (mais fort plaisante) nous attendons avec impatience que le dragon veuille bien nous ouvrir son guichet. Le dragon est le surnom de la gardienne de la Caspienne qui est si lunatique que nous cherchons encore un moyen de la charmer pour savoir quand partira le bateau. C'est malheureusement une histoire vraie : pas d'horaire, le bateau se remplit et la gardienne doit nous appeler (si le charme a marché)...au dernier moment.

Je ferai la traversée du désert entre Aktau et Beyneu avec Greg et Cyrielle. J'espère rentrer dans le Pamir tadjik début juillet : 5 cols à plus de 4000m seront les jalons qui me mèneront au Kirghizistan. J'essayerai d'honorer le RDV à Perestroi'crack comme convenu.

A partir de maintenant les news seront mensuelles...si j'arrive à avoir du net.

Comme d'hab mes photos sont dispos ici : 

https://goo.gl/photos/7XvukhR6JFCEKY4V7

Je donne également les blogs de Greg et Cyrielle (http://terrecyclable.weebly.com/) pour la pub réciproque et celui de Matthieu et Mathilde (http://roues-libres.wifeo.com/) pour les recettes (mais pas que, bien sûr).